Interventions sur le respect
OFFRE D’INTERVENTIONS PAR L’ASSOCIATION
LE RESPECT = CARBURANT SOCIAL
OFFRE D’INTERVENTIONS PAR L’ASSOCIATION
« Sauf le respect que je vous dois…»
Le contexte…
Après avoir exercé la mission de référent-coordonnateur régional « lutte contre les violences, incivilités, maltraitances et violences sexuelles dans le sport » à la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) de Franche-Comté, Guy Vigouroux, « jeune retraité », souhaite continuer ce type d’interventions sous l’égide de l’association « Sauf le respect que je vous dois… ». (Il continue également à œuvrer au sein du CROS à la mise en place du dispositif « 1000 jeunes dirigeants »).
Créée le 29 février 2012 sous le numéro W251002932, cette association « loi 1901 » propose des interventions, sur le thème général du respect, à destination de divers publics tels que
• les jeunes (scolarisés, licenciés dans les clubs sportifs, inscrits dans les structures socioéducatives…)
• les personnes chargées de l’encadrement (enseignants, éducateurs, entraîneurs, moniteurs, animateurs…) en exercice ou en formation professionnelle
• les formateurs
• les parents
• les dirigeants
Les domaines…
Un éclairage original, éducatif, formateur est apporté sur
• les contestations des décisions d’arbitre en sports collectifs
• la gestion des conflits lorsque l’on exerce une responsabilité au sein d’un groupe (arbitre, entraîneur, éducateur, dirigeant, enseignant, animateur etc.)
• les violences de tous ordres (verbales, physiques, morales, psychologiques, sexuelles…)
Les objectifs…
Les effets attendus des actions menées permettent d’espérer
• une diminution des probabilités d’occurrence des violences, des maltraitances et/ou des atteintes sexuelles par le développement, chez l’adulte responsable, de la capacité à « lire et décoder » la réalité, grâce à la connaissance des signes avant-coureurs et des indicateurs du mal-être
• une augmentation de la vigilance et, surtout, l’acquisition d’un
« positionnementprofessionnel » pertinent, quelles que soient les situations rencontrées, permettant de faire respecter la règle sans altérer le lien.
La méthode…
Elle s’appuie sur les principes de la pédagogie active et favorise l’interaction permanente entre les intervenants et le groupe ; l’idée de base étant de permettre par quelque moyen que ce soit (jeux de rôles, saynètes, analyse de clips vidéo, réponse collective à des situations tirées de la réalité etc.) l’expression des personnes présentes.
Les contenus…
Apportés au fur et à mesure de l’avancée du groupe dans l’analyse et la réflexion, ils sont divers et variés mais reposent le plus souvent sur
• la définition des termes, la clarification des concepts (par exemple, les interdits
fondamentaux, l’orientation sexuelle…)
• la compréhension des processus (« Comment ça marche ? »)
• les principes de respect de l’autre et de soi dont dépendent les enjeux individuels et collectifs
• la classification élémentaire des connaissances (champ social, champ biomédical…)
• la réflexion sur le rôle social de l’encadrant et de sa mission éducative.
La mise en œuvre…
A travers ses interventions, l’association « Sauf le respect que je vous dois…» propose de venir compléter et enrichir le travail qui est déjà effectué en direction des personnes chargées de l’encadrement des jeunes et/ou de leurs formateurs-trices.
• L’intervention est proposée aux structures qui y verraient une manière de rendre leur personnel d’encadrement plus lucide et plus averti, donc, plus compétent…
• Elle se déroule in situ, dans une salle adéquate ; l’association dispose de son propre matériel (vidéoprojecteur, enceintes, écran, ordinateur…).
• La durée envisagée est, au minimum, de trois heures pour une séance de sensibilisation.
Les conditions financières…
Elles sont négociables en fonction du statut du sollicitant, mais, à minima, elles consistent à défrayer le déplacement à hauteur de 45 centimes du Km et l’intervention à partir de 35€ de l’heure au profit exclusif de l’association.
Les contacts…
Association « Sauf le respect que je vous dois…»
(Site Internet : www.sauflerespect.onlc.fr)
8 rue de la Périère – 25440 PAROY
Tél. : 03 81 63 67 34
Mob. : 06 87 40 72 80
Mèls : sauflerespect@voila.fr et/ou guy.vigouroux@voila.fr
A la suite de l'intervention sur le respect à Chatillon-sur-Seine le 7 février 2013
A la suite de l'intervention de Montceau-les-Mines du 4 décembre 2012
Article de l'Est Républicain du 13 avril 2012, à la suite de l'intervention au Lycée Pergaud de Besançon
Où est passé le fair-play et l'esprit d'équipe ?...
"Le sport, ce n'est pas le monde des Bisounours"
Insultes, brimades, menaces, pression, harcèlement sexuel et parfois même viol : on est loin de l’image et des valeurs rattachées au sport. Pourtant, il s’agit de pratiques fréquentes dans le milieu sportif, toutes disciplines confondues. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent... On se souvient des insultes du défenseur italien Materazzi lors de la coupe du monde de football en 2006 et le geste regrettable de Zidane qui lui a valu son exclusion. Plus récemment encore, les incidents autour du derby Bastia-Ajaccio qui ont entraîné des bagarres générales sur le terrain par les footballeurs eux-mêmes, et en dehors par les supporters, ont soulevé l’opinion (lire ici Sport24.fr).
Et si le football est souvent concerné, il n’est pas le seul. En atteste la récente actualité autour de l'ancienne tenniswoman n°1 mondiale, Jennifer Capriati, qui est accusée d’avoir porté des coups à son ancien compagnon, en février 2013 dans un club de sport de Floride (lire ici Eurosport.fr). Alors, où sont donc passés le respect de soi et de l'adversaire, la solidarité, l’esprit d'équipe, le goût de l'effort ?
S’il existe plusieurs formes de violence, la majorité d’entre elles auraient lieu entre sportifs. Viendraient ensuite les violences exercées par les encadrants. Les auteurs seraient aussi principalement des hommes et les violences sexuelles seraient loin d’être anecdotiques. Une soirée débat autour de ces phénomènes est organisée à Besançon (25), jeudi 21 mars 2013, à 20h, au Palais des sports. Une autre pourrait être organisée prochainement à Dijon (21) avec l’Office municipal du sport (OMS).
Rencontre avec Guy Vigouroux, ancien référent régional à la Direction de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) de Franche-Comté, qui animera cette soirée et qui préside l’association "Sauf le respect que je vous dois...".
Guy Vigouroux, bonjour. Quels types de violences trouve t-on dans le sport ?
"Elles peuvent être de tous ordres : verbales, physiques, morales, psychologiques, sexuelles... Il faut considérer la violence comme tout acte portant atteinte à l’intégrité de quelqu’un ou de soi-même. Les violences sous forme d’emprise sont très répandues dans le sport. Des enquêtes ont montré qu’elles s’exerçaient souvent entre les sportifs eux-mêmes, ce que nous appelons les violences "horizontales" ; par opposition aux violences "verticales" qui sont exercées par les encadrants sur les sportifs.
Il a aussi été constaté que les violences étaient plus fréquentes envers les femmes. La part très réduite consacrée dans les médias aux sports féminins le prouve d’ailleurs. Même si cela a tendance à s’améliorer. Cela peut être perçu comme une forme de violence. Le problème reste les conséquences engendrées par ces violences. La souffrance ressentie par les victimes et surtout les jeunes, qui représentent aujourd'hui 25% des suicides annuels dans la société.
Cela ne semble pas spécifique au sport... Comment l’explique t-on ? Sommes-nous dans une société de l’agressivité ?
Le sport est une facette de la société et il ne faut pas l’en extraire. L’agressivité s’exerce en effet dans tous les domaines et pas uniquement dans ce milieu. Par ailleurs, le sport, ce n’est pas non plus le monde des Bisounours. Tous les phénomènes de société s’y retrouvent et y sont amplifiés parfois selon les circonstances. Il faut savoir que la violence s’appuie sur des pulsions primaires humaines. D'une façon générale, on constate un manquement aux règles de respect dans la société. Est-ce dû au repli identitaire à la société de consommation, je ne sais pas ? Cela joue sûrement.
L’agressivité vis-à-vis des différences, c’est en tout cas un dénominateur commun. C’est ainsi que l'on retrouve des faits de violence par rapport au handicap, à l’homophobie, au racisme... J’aime cette citation de Brassens dans la chanson Don Juan qui dit : "Gloire à qui n’ayant pas d’idéal sacro-saint se borne à ne pas emmerder son voisin !" Car le message à faire passer, c’est celui-là : essayer de moins emmerder le monde possible. Le respect est pour moi un carburant social !
Y a t-il plus de violence dans le sport qu'auparavant ?
Je ne pense pas qu'il y en ait plus qu'avant. Si on prend l’exemple du football, cela a toujours existé. Huer les sportifs dans un stade comme on le voit régulièrement aujourd'hui, cela se faisait déjà mais cela se voyait moins. C’est juste davantage relayé maintenant avec les réseaux sociaux et Internet. Dans le cadre de mes précédentes fonctions (ndlr : Guy Vigouroux est à la retraite), j’ai eu à travailler avec le directeur de la sécurité du Paris Saint Germain (PSG) et celui de Sochaux (FCSM). Beaucoup de choses sont faîtes pour renforcer la sécurité. Il y a un travail autour de la sensibilisation et pour abaisser les probabilités d’agression, mais cela reste difficile.
De nombreux supporters, une fois dans les gradins, se croient dans une zone de non-droit et laissent place à toutes sortes d’interventions déplacées. C’est dommage, cela montre qu’il y a une carence d’éducation, le mieux est d’intervenir avant !
En Franche-Comté, un atelier fair-play est organisé lors du traditionnel tournoi de football interlycées soutenu par la Région. Une année, j’y avais un stand et j’interpellais les jeunes en leur disant : "Qui parmi vous aime être pris pour un con ?" Cela les faisait réagir, c’est à eux de choisir l’attitude qu’ils veulent adopter sur un terrain et en dehors. Dans les sports collectifs comme le football, on est souvent aussi sur des problèmes de contestation d’arbitrage, or cela n’amène à rien.
Ce sujet est encore peu abordé en France. Sommes-nous à la traîne ?
Lors de ces soirées débats, je pars de l’expérience que les gens veulent bien partager. Il est vrai que, souvent, la maltraitance et la violence ne sont pas toujours décelées. De l’extérieur mais aussi de l’intérieur, du point de vue des encadrants. C’est un sujet qui reste tabou. Dans les formations des entraîneurs, la question de la violence est totalement occultée. Je me rappelle de l’une de mes interventions auprès de diplômées d’état en gymnastique à Paris : la plupart étaient surprises et se demandaient pourquoi elles n’avaient jamais été formées à cela.
C’est finalement suite à la publication en 2007 du livre d’Isabelle de Mongeot, une joueuse de tennis française qui a été violée, que les choses ont commencé à bouger (lire ici LeFigaro.fr). Le public féminin est soumis à une importante violence d’une façon générale. Pour preuve : les propos de Pierre de Coubertin que l’on encense et qui a pourtant dit des conneries. Il voulait qu’un champion sportif soit avant tout un homme et ne concevait pas que les femmes puissent faire du sport ou de la compétition.
Si on savait qu’il se passait des choses, rien n’avait été institutionnalisé jusqu’alors. Le ministère des Sports a finalement créé un pôle ressource Sport, éducation, mixités, citoyenneté (SEMC) basé au Creps, à Aix-en-Provence et des référents ont été installés dans chaque région en 2008-2009.
Quelle est la part des agressions sexuelles dans le sport ?
À ma connaissance, il n’existe pas de données ou d’études spécifiques en Bourgogne et en Franche-Comté. Les filles sont généralement plus atteintes que les garçons. Au cours de l’une de mes interventions, j’avais fait venir Greg Decamps qui est maître de conférences en psychologie de la santé et du sport à l’Université de Bordeaux.
Il a réalisé une enquête sur le sujet, en 2009 je crois. Il a recensé 18% de cas de maltraitance à caractère sexuel (ndlr : l’enquête portait sur un échantillon de 1.407 sportifs issus de 44 disciplines individuelles ou collectives, âgées de 11 à 35 ans, dont 60% de garçons et 40% de filles). Parmi les victimes, 57% disent avoir subi exhibitionnisme et/ou voyeurisme et 34% ont subi des harcèlements.
Le problème étant qu'aucune spécialité sportive ne prend le pas sur l’autre dans les violences sexuelles. On pourrait pourtant le croire a priori dans des milieux comme la natation où le rapport à la nudité est plus facile, mais non ! Attention toutefois, il ne s’agit pas de faire de la morale, nous cherchons surtout à faire l’analyse de la réalité et à trouver des solutions de comportements".
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